Evangile de l’Aveugle-né – St Jean chap.9
Ne serions-nous pas l’aveugle ?
Et plus particulièrement aujourd’hui : est-ce que nous n’avons pas besoin de la Lumière des nations, pour voir clair en ces temps troublés, enténébrés par l’épidémie ?
Et pourtant, Jésus-Christ est bien là, parmi nous. Il nous l’a promis :
« Je suis avec vous tous les jours » (Mt 28, 20).
Jésus tient toujours ses promesses.
Il nous soutient, nous assure de sa présence, notamment quand les épreuves surviennent. «Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer. Il est venu la remplir de sa présence», écrit Claudel.
Il est vrai que les ténèbres nous environnent : épidémie, crise économique à venir, confinement et absence de la nourriture eucharistique … Nous avons si faim de sa Présence.
Le Corps du Christ nous manque.
Où trouver la lumière ?
Dans le « pain de vie » (Dei verbum, n° 21) que Dieu nous offre encore : sa Parole. Parole à lire et à méditer, personnellement ou en famille.
Une faible clarté suffit à lever le lourd manteau de la nuit, écrivait st Jean-Paul II.
Pour garder espérance, mettons en pratique la parole lumineuse que le Christ a dite :
« Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé» (Jn 4, 34).
Nous nourrir de la présence de Dieu à travers le service des personnes les plus fragiles, les plus vulnérables. Ont déjà été lancées des initiatives en ce sens, en respectant bien sûr les consignes sanitaires préconisées par les autorités et largement rappelées par les évêques de France.
Telle est sans doute la lumière qui guide notre chemin de foi en ce temps de Carême : c’est celle de l’entraide, mais aussi celle de l’écoute, de la prière individuelle que nous pouvons vivre à l’église ouverte de St Michel. Si possible, faisons bon usage des nouvelles technologies pour prendre des nouvelles de nos proches, pour rompre l’isolement.
Prions pour toutes les personnes malades, en particulier pour tous ceux qui sont atteints par le coronavirus.
Prions pour tout le personnel de la santé qui, à la suite du Christ, manifeste la tendresse du Père, sa miséricorde.
Prions pour les catéchumènes qui devaient vivre ce dimanche une des étapes de leur parcours. Que le Seigneur les garde sur le chemin de la paix.
Confions-nous tous au Christ pour qu’«il guérisse les yeux de notre âme et de notre cœur» (St Théophile d’Antioche).
Abbé Franck Hamel
