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« Amazonie : de nouvelles routes pour l’Église et pour une écologie intégrale »

vendredi 18 octobre 2019Zoom sur

Synode de l’Amazonie du 6 au 27 octobre.

Le Synode pour l’Amazonie est un grand projet ecclésial qui cherche à dépasser les frontières et à redéfinir les lignes pastorales, en les adaptant à l’époque contemporaine. « Lors de ce Synode, il s’agira ainsi d’approfondir ce que le Pape François écrivait déjà dans son encyclique de 2015 : développer une approche intégrale pour combattre la pauvreté, rendre la dignité aux exclus et préserver la Création, un système « où tout est lié  » (Mgr Claudio Humes, rapporteur général du Synode).

Le diocèse du Havre est engagé dans une démarche d’écologie intégrale, qui se décline par exemple à travers une présence active auprès du monde agricole avec le « Carrefour rural », l’accompagnement des personnes les plus pauvres, l’invitation à former une Église en sortie… De plus, la maison diocésaine est titulaire du label « Église verte »

Par ces raisons, Mgr Jean-Luc Brunin a invité un évêque Péruvien qui sera présent au synode et qui nous expliquera en détail le travail, la réflexion et les accords qui ont été conclus au cours de ces journées et qui constitueraient un véritable défi pour l’Église de demain. Mgr Alfredo Vizcarra est l’évêque du vicariat apostolique Saint François-Xavier, situé dans l’Amazonie péruvienne. Il visitera Le Havre et le Pays de Caux les 30 et 31 octobre.

 
Amazonie

La Panamazonie est une région composée de la Bolivie, du Brésil, de la Colombie, de l’Équateur, du Pérou, du Vénézuela, du Suriname, de la Guyane et de la Guyane française. Cette région est une source importante d’oxygène pour l’ensemble de la Terre, car elle représente plus d’un tiers des réserves forestières primaires dans le monde. C’est l’une des plus grandes zones de biodiversité de la planète.

Ce réseau transnational génère une collaboration harmonieuse entre les différentes composantes de l’Église : circonscriptions ecclésiastiques, congrégations religieuses, Caritas, diverses associations ou fondations catholiques et groupes de baptises. Parmi ses principaux objectifs figure la défense de la vie des communautés amazoniennes menacées par la pollution, par le changement rapide et radical de l’écosystème dont elles dépendent et par le manque de protection des droits fondamentaux de l’homme.

Les invités à ce Synode sont d’origines diverses : 184 pères synodaux seront présents, 113 d’entre eux proviennent des conférences épiscopales des pays amazoniens. Les membres des dicastères de la Curie romaine seront eux au nombre de 13. L’assemblée verra la présence de 12 invités spéciaux, qui ont été « choisis en raison de leur grande compétence scientifique » a précisé le cardinal Baldisseri. 55 auditeurs et auditrices, spécialistes de pastorale, parmi lesquelles 8 religieuses ont également été invités ainsi que 17 représentants de peuples indigènes parmi lesquels 9 femmes.

Programme

 

30 octobre :

  • 10h00 : Rencontre avec les prêtres, diacres permanents et responsables des services du diocèse au Centre marial (33 rue Gustave Nicolle au Havre)
  • 20h00 : Conférence de Mgr Alfredo Vizcarra : retour sur le Synode de l’Amazonie, à la Maison Sainte-Anne à Bolbec  (4 rue Fauquet-Fichet)

31 octobre : 

  • 18h30 : Messe anticipée de la Toussaint à la Cathédrale du Havre présidée par Mgr Jean-Luc Brunin et Mgr Alfredo Vizcarra
  • 20h30 : Conférence de Mgr Alfredo Vizcarra : retour sur le Synode de l’Amazonie, à la Maison diocésaine (22 rue Séry au Havre)
Le Synode pour l’Amazonie

Le thème du synode est : « Amazonie : de nouvelles routes pour l’Église et pour une écologie intégrale » et il aura lieu du 6 au 27 octobre 2019.

Les trois points centraux du document préparatoire sont :

  1. Voir. Identité et aspirations de la Panamazonie : le territoire ; diversité socioculturelle ; identité des peuples autochtones ; mémoire historique ecclésiale ; justice et droits des peuples ; spiritualité et sagesse.
  2. Discerner. Vers une conversion pastorale et écologique : annoncer l’Évangile de Jésus en Amazonie : dimension biblico-théologique ; sociale ; écologique ; sacramentelle ; ecclésiale et missionnaire.
  3. Agir. Nouveaux chemins pour une Église au visage Amazonien : une Église au visage amazonien ; dimension prophétique Ministères aux visages amazoniens ; nouveaux chemins.

Les réflexions du Synode Spécial vont bien au-delà du cadre strictement ecclésial amazonien, car elles s’étendent à l’Église universelle et même au futur de toute la planète. À partir d’un territoire spécifique, nous voulons jeter un pont vers d’autres biomes essentiels de notre monde dont le bassin du Congo, le couloir biologique méso-américain, les forêts tropicales de l’Asie-Pacifique et l’aquifère Guarani (Document Préparatoire pour le Synode de l’Amazonie).

L’Amazonie est une région possédant une riche biodiversité ; elle est multiethnique, multiculturelle et multireligieuse, un miroir de toute l’humanité qui, pour défendre la vie, exige des changements structurels et personnels de tous les êtres humains, des États et de l’Église.

Le territoire amazonien s’étend sur 7,8 millions de kilomètres carrés, au cœur de l’Amérique du Sud. Les forêts amazoniennes couvrent 5,3 millions de kilomètres carrés, ce qui représente 40% de la surface mondiale des forêts tropicales et la production de 20% d’oxygène de notre planète. L’Amazonie accueille 10% des espèces connues de plantes et d’animaux.

 

Mgr Alfredo Vizcarra

Mgr Alfredo Vizcarra S.J. (jésuite) est né en 1960 à Lima (Pérou). Il a été nommé par le pape François comme nouvel évêque du Vicariat apostolique Saint François Xavier du Marañon le 11 juin 2014, qui couvre la zone de Jaén (Cajamarca) à la province de Condorcanqui (Amazonie). Mgr Vizcarra a été auparavant missionnaire du Vicariat apostolique de Mongo en République du Tchad, où il a vécu environ 20 ans.

Il a étudié la philosophie à Santiago du Chili et la théologie à Bello Horizonte au Brésil puis a été envoyé en république du Tchad pour une étape de formation que les jésuites appellent « magistère ». Après avoir étudié l’arabe au Liban et en Égypte, il a été officiellement affecté au Tchad pour y travailler en tant que missionnaire.

Mgr Vizcarra parle couramment le portugais, le français, l’italien, l’arabe classique et l’arabe tchadien et est titulaire d’un baccalauréat en études de l’Islam.