Bienvenue à vous, chers frères et sœurs catéchumènes, à vous qui vous préparez à recevoir un des sacrements de l’initiation chrétienne. Nous sommes heureux de vous accueillir avec vos parrains et marraines, avec vos familles et vos amis et les accompagnateurs qui ont cheminé avec vous sur le chemin du Christ.
Chaque année, nous voulons faire de l’étape de l’appel décisif, un temps fort de la communauté diocésaine appelée à s’engager dans le temps du Carême qui va nous conduire vers la joie de Pâques.
Nous mesurons la grâce que le Seigneur nous accorde ce soir en nous réunissant autour de vous. Frères et sœurs catéchumènes, vous donnez un visage renouvelé de l’Eglise que le Christ ne cesse de faire vivre et grandir au cœur de notre monde. Notre Eglise traverse une période difficile et éprouvante. Elle est gagnée par la honte face aux scandales révélés de manipulations de conscience et d’agressions sexuelles, qu’elle a parfois tenus dans un silence coupable pour sauver l’institution, indifférente au sort des pauvres victimes. Ce soir, sur le chemin de la purification et de la conversion, il nous est bon de voir – à-travers votre engagement à la suite de Jésus – la fraîcheur d’une Eglise qui, malgré le poids de ses dysfonctionnements et de ses péchés, demeure encore capable de faire écho à l’appel du Christ aux hommes et aux femmes de ce temps.
Vous ne choisissez pas l’Eglise catholique parce qu’elle serait au top niveau et parfaite, mais parce qu’elle vous a permis, de façons diverses, de rencontrer Jésus et de vivre une expérience avec Lui qui vous a entraîné à sa suite. Peu à peu, vous vous êtes laissé initier à la vie chrétienne.
La demande que vous faites pour intégrer notre Eglise diocésaine, par le baptême, la participation à l’Eucharistie ou la confirmation, fait du bien aux communautés auxquelles vous appartenez. La fraîcheur de votre foi renouvelle notre regard parfois usé et nos cœurs désabusés. Elle réveille notre espérance, non pas celle de vivre dans une Eglise assurée d’elle-même, suffisante et distante des hommes, qui l’autoriserait à leur faire la leçon ou les juger. Mais l’espérance enracinée dans l’appel du Christ qui ne cesse de nous faire confiance afin que nous annoncions au monde le message d’amour qu’il dépose dans nos cœurs et entre nos mains.
Avec vous, frères et sœurs catéchumènes, nous voulons être fiers de notre Eglise, confiants dans la fidélité du Seigneur qui ne l’abandonne jamais. Nous ne pouvons avancer et tenir à la suite de Jésus que si la Miséricorde du Seigneur vient toucher et guérir nos cœurs pour nous renouveler dans notre vie chrétienne.
+ Mgr Jean-Luc Brunin
Évêque du Havre
