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Introduction à la campagne de carême CCFD 2020

mercredi 26 février 2020Communauté

A moins d’être aveugles, nous voyons bien, aujourd’hui, que la situation de notre planète évolue, que son climat se dégrade et que ces changements produisent du désordre dans la vie des gens.

Feux incontrôlables en Australie, en Amazonie, tempêtes et inondations violentes aux Philippines, en Indonésie, au Mozambique et dans le sud de la France, sécheresses prolongées au Sahel, etc.

Devant ces faits, plusieurs attitudes sont possibles et sont, de fait, observées :

  • La négation : aveuglement conscient, ou non, souvent pour couvrir des intérêts ou des pratiques qu’il faudrait remettre en cause.
  • La foi dans une science toute puissante : oui, il y a des difficultés, mais nous trouverons bien, un de ces jours, des solutions « scientifiques ».
  • La résignation : qui nous permet simplement de nous mettre le mieux possible à l’abri de la catastrophe : la « collapsologie ».
  • Le repli sur soi : qui se développe à grande vitesse dans certains pays et dans certains groupements professionnels ou sociaux.

Bien sûr, une autre attitude est possible, notamment pour les chrétiens (mais ils n’en ont pas l’exclusivité !) et c’est ce à quoi nous convie le pape François dans Laudato si’ : « Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un développement durable et intégral, car nous savons que les choses peuvent changer » (N°13).

En ce temps de carême, nous sommes appelés à la conversion : changer notre façon de voir, certaines de nos habitudes, certains de nos comportements : « La crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure » (N°217).

Nous le savons maintenant, de nombreuses propositions nous sont faites pour abolir, voire amoindrir, notre impact sur l’utilisation des ressources que nous donne la terre : modification de notre comportement alimentaire, réduction de nos déchets, réalisation d’économies d’énergie (chauffage, électricité, transports, etc.). L‘adoption d’un mode de vie globalement plus sobre.

Tout cela est bien, mais nous donne l’impression d’une goutte d’eau dans un océan, tant notre personne représente peu sur la surface de la terre et parmi les 9 milliards d’êtres humains.

C’est pourquoi le pape François nous dit : « Il ne suffit pas que chacun s’amende pour dénouer une situation aussi complexe que celle qu’affronte le monde actuel… La conversion écologique requise pour créer un dynamisme de changement durable est aussi une conversion communautaire » (N°219). Et encore : « Il faut reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons une responsabilité vis-à-vis des autres et du monde » (N°229).

Cela nous invite à nous engager, selon nos compétences, nos lieux de vie, nos centres d‘intérêt, dans les multiples actions associatives de la société civile favorables à l’environnement, voire en politique, pourquoi pas ?

Et le CCFD-Terre Solidaire dans tout ça ? Il est complètement en phase avec la réflexion du pape qui cite Saint-François d’Assise, « l’exemple par excellence de la protection de ce qui est faible et d’une écologie intégrale, vécue avec joie et authenticité… En lui, on voit jusqu’à quel point sont inséparables la préoccupation pour la nature, la justice envers les pauvres, l’engagement pour la société et la paix intérieure » (N°10).

Le CCFD nous informe donc sur les dégâts que génère la crise écologique dans ces pays physiquement éloignés de nous, mais unis à nous par des liens environnementaux, économiques et tout simplement humains. Mais loin de développer la sinistrose, le CCFD nous montre que des actions sont possibles, que certaines sont déjà en place pour instaurer une écologie intégrale : « Le temps des solutions ».

Voici les propositions d’animation pour le carême 2020 :