« Comment invoquer le Seigneur sans d’abord croire en lui ? Et comment croire sans d’abord l’entendre ? Et comment entendre sans quelqu’un qui proclame ? Et comment proclamer sans être d’abord envoyé ? » (Rm 10, 14-15)
Désirer vivre l’Evangile, se mettre à la suite du Christ dans la prêtrise ou la vie consacrée, et y engager sa vie : voilà pour un jeune des choix de première importance, qui regardent aussi toute la communauté croyante. Mais comme pour Saint Paul, ces choix sont portés, précédés par une longue chaîne de désirs et d’actes posés par l’ensemble des chrétiens. Un maillon de cette chaîne est la prière ; et cette prière de tous est la raison d’être du Monastère invisible.
Dans de nombreux diocèses de France et d’Europe, des réseaux relient ceux qui prient pour que l’Eglise et les communautés puissent susciter et accompagner les vocations dont elles ont besoin pour annoncer l’Evangile de façon diversifiée : vocations de prêtre bien sûr, mais aussi de religieux et religieuse, de laïc engagé dans la mission et parfois consacré…
Entrer dans ce réseau de priants, s’engager à une prière régulière pour les vocations – un engagement très souple : à chacun de déterminer la forme de prière qu’il souhaite vivre (ecclésiale ou personnelle, traditionnelle ou libre…), et le rythme qu’il peut tenir (quotidien, hebdomadaire, mensuel).
S’engager dans ce réseau, c’est maintenir ouverte, brûlante, la question des vocations dans notre vie de chrétiens : est-ce que je désire vraiment que l’Evangile soit connu, aimé, vécu ? Est-ce que je supplie le Seigneur pour cela ? Est-ce que je demande aussi à l’Esprit Saint de me guider pour que je sois moi-même un maillon de la chaîne qui permette à une vocation d’éclore ?
S’engager ensemble, c’est accepter un soutien mutuel, fraternel, pour durer dans cette prière qui, comme toute prière, porte des fruits parfois inattendus, au temps de Dieu… Elle dispose en tout cas notre cœur à l’écoute des signes que le Seigneur met dans notre vie : car ce thème des vocations ne concerne pas seulement ‘les jeunes’ ; il est l’affaire de tous, qui pouvons être les uns pour les autres des témoins de ce que la présence du Christ change dans notre vie. Et même si nous avons déjà répondu ‘oui’ à un engagement de vie chrétienne dans le mariage, la vie consacrée ou l’ordre, nous avons encore chaque jour à découvrir et accomplir la vocation particulière qui est la nôtre : « Pour vous, qui suis-je ? » nous dit Jésus… (Mc 8, 29)
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Mai
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