Publications

Temps de partage et de prière – Dimanche 22 novembre

jeudi 19 novembre 2020
thumb image

Méditation d’après André Fossion, Le jugement dernier : Mt 25, 31-46, Qu’en dire en catéchèse ou dans la prédication ?[1]

Dans le texte de Matthieu, la venue du Fils de l’homme, sur son trône de gloire, vient accomplir l’histoire et inaugurer un monde nouveau.

Mais, tout de suite, nous relevons une contradiction : d’un côté, l’extrême compassion du roi à l’égard des pauvres, de l’autre, son extrême cruauté. La contradiction saute aux yeux.  Le Fils de l’homme, qui siège, selon le texte, sur un trône royal, se dit frère de tous les pauvres du monde. Il prend sur lui la cause des affamés, des assoiffés, des nus, des étrangers, des malades et des prisonniers. Tout geste de bonté, de miséricorde, de compassion à l’égard de tous ces pauvres est ressenti personnellement  par  lui  tant  il  s’identifie  à  chacun  d’eux : « Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »

La faute n’était pas d’avoir fait du mal, mais de n’avoir pas fait le bien. Ceux qui ont refusé de se montrer secourables à l’autre, s’enferment en eux-mêmes. Cet endurcissement du cœur advient lorsque face à la bonté offerte, on réagit par la méchanceté.

Les œuvres de miséricorde : donner à manger, donner à boire, accueillir l’étranger, vêtir celui qui n’a rien, soigner les malades et visiter les pauvres représentent les exigences de base de la vie sociale.

Ici ce qui nous surprend, ce qui est nouveau c’est que le  Fils  de  l’homme,  le  Christ  Sauveur,  glorifié,  se  révèle  ici comme s’identifiant aux affamés, assoiffés, nus, prisonniers, étrangers, malades et prisonniers . Le Fils de l’homme ne vient à la fin que parce qu’il est déjà là comme un frère confondu avec les plus petits.

Matthieu ne nous décrit ce qui va advenir à la fin des temps. Son but est d’éveiller notre conscience et de nous responsabiliser dans nos choix au présent. Ce sont les orientations de vie au présent qui importent parce qu’elles engagent l’avenir.

 

Temps de prière

Nous allumons la bougie, nous nous mettons en silence

Dans mon espace prière :

Nous faisons le signe de la croix, lentement, tranquillement

Chanter : Sœur Agathe

 

Dans le texte de Matthieu de ce dimanche, Jésus s’identifie à celui qui a faim, qui a soif, qui est nu, qui est étranger, qui est malade, qui est en prison. Venir en aide à l’une de ces personnes, l’aimer, c’est aimer Jésus lui-même.

L’opposition des bons d’un côté et des mauvais de l’autre ne signifie pas qu’il y a 2 catégories de personnes les bonnes et les mauvaises, cette opposition montre 2 attitudes opposées.

Ne sommes-nous pas tantôt  dans l’une, tantôt dans l’autre ?

Jésus nous invite à aimer le plus petit, le plus pauvre comme si c’était lui. C’est la clé pour vivre dans son royaume.

Prenons un temps de silence et pensons : En cette fin d’année liturgique, regardons les gestes d’amour que nous avons eus ou reçus ces dernières semaines, et prenons conscience qu’à travers ces gestes, Jésus est présent.

 

Enfin tous ensemble, en nous rappelant que le royaume de Dieu commence ici et maintenant, nous pouvons garder notre cœur ouvert en gardant toujours en mémoire ces paroles : « Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » et dire :

Notre Père, qui es aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses,

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation

mais délivre-nous du Mal.

Car c’est à toi qu’appartiennent :  le règne, la puissance et la gloire

Pour les siècles des siècles

Amen

 

Nous terminons par un signe de croix

[1] https://www.cairn.info/revue-lumen-vitae-2016-3-page-259.htm