Dimanche du Bon Pasteur – Journée mondiale de prière pour les vocations
La pandémie bouleverse notre existence. Mais il y a un autre événement qui devrait la bouleverser davantage. En profondeur.
C’est la Pâques du Christ. En quoi la Pâques du Christ la bouleverse-t-elle ?
La pandémie est l’occasion pour nombre de nos contemporains de réfléchir au sens de leur existence. Aussi beaucoup d’entre eux ont-ils déjà projeté de changer de profession, voire même de vie.
Et pour nous, chrétiens, qu’en est-il ? Sommes-nous également près de changer de vie ?
Pour être libre, il ne s’agit pas de donner soi-même un sens à sa vie, mais il est question d’accueillir le sens que Jésus a donné à sa propre vie.
Pour être libre, chacun est appelé, comme le rappelle le passage d’Evangile, à suivre le Christ, le bon pasteur, Celui qui a offert sa vie pour ses brebis, Celui qui a toujours suivi le chemin que Dieu le Père lui a montré.
Donner notre vie donne sens à notre vie.
Jésus nous a précédés sur ce chemin qui conduit à la Vie éternelle … Aujourd’hui, par sa Parole, le Ressuscité nous guide et nous rappelle le chemin. Il nous précède toujours. Il est bien à notre tête.
Demeurons dans l’amour du Père : marchons à la suite de la Tête de l’Eglise, et gardons-nous de n’en faire qu’à notre tête.
Chaque jour, demandons au Christ ressuscité de nous précéder. Confions-lui nôtre tâche. Il la sanctifiera de sa présence, et la remettra à Dieu notre Père.
Dès lors, dirons-nous : « Je ne vais pas y arriver. C’est trop difficile ? Difficile de suivre ce chemin de Vie ?
« Je ne vais pas y arriver »…
La réalité de la vie même peut nous paraître lourde à porter. A porter tout seuls. Mais le Christ ressuscité est là.
Rentrer chez soi… en soi, non pas pour se morfondre devant la tâche à accomplir. Mais pour retrouver Celui qui habite le cœur de chacun et qui l’attend, les bras ouverts. Pour rencontrer Celui qui peut aider chacun à accomplir la volonté du Père. S’attacher au Christ. Être libre.
« Que ta volonté soit faite. » C’est dans la paix que nous pouvons dire cette parole du Notre Père. Toujours dans la paix. Car Dieu donne toujours ce qu’il ordonne.
Nous pouvons parfois nous sentir démunis devant notre tâche quotidienne. Démunis, comme l’était Jésus durant la douloureuse offrande de sa vie.
Qu’a-t-il offert, sinon sa faiblesse, sa vulnérabilité ?
A la suite de Jésus, trouvons la force en faisant l’offrande de notre faiblesse à Dieu le Père. Et laissons le Christ ressuscité porter notre vie.
Nous ne sommes pas seuls. Vivre de l’Esprit du Ressuscité, c’est élargir nos perspectives non pas en fonction de nos propres aptitudes et forces, mais en fonction de la confiance que nous plaçons en Lui.
« Nous ne sommes pas la somme de nos faiblesses et de nos échecs ; au contraire, nous sommes la somme de l’amour du Père pour nous et de notre capacité réelle à devenir l’image de son Fils», rappelait st Jean-Paul II.
Abbé Franck Hamel
