La Pentecôte
S’il est un moment de la Passion que les enfants retiennent c’est celui du coq qui chante après que Pierre ait affirmé par trois fois ne pas connaître Jésus. Et pourtant, il faisait partie, avec Jacques et Jean, du petit cercle des amis intimes de celui-ci.
On peut le comprendre, sinon l’excuser, car s’il est facile d’affirmer ses convictions religieuses dans un pays comme le nôtre, il en va tout autrement quand votre ami le plus proche est condamné pour blasphème, hérésie et agitation politique !
Pourtant, c’est ce même Pierre qui s’écriera publiquement, peu de temps après : « Vous l’avez pris et fait mourir en le clouant sur la croix… mais Dieu l’a ressuscité » (Actes des Apôtres ch. 2)
Que s’est-il passé pour qu’un tel changement s’opère ?
Passage de la peur à l’audace, à la volonté de porter témoignage, quoi qu’il en coûte ?
Revenons au l° chapitre des Actes où le Christ s’adresse à ses amis, avant de disparaître définitivement de notre terre : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit-Saint, qui descendra sur vous, vous serez alors mes témoins » (Actes ch. 1).
C’est ce don de l’Esprit que nous fêtons à la Pentecôte : grande fête de l’Église, au même titre que Noël et Pâques ! En effet, Noël, c’est le Fils de Dieu qui vient parmi nous; Pâques c’est sa victoire sur le mal et la mort: cette Bonne Nouvelle de notre salut, qui s’en serait souvenu, qui aurait porté témoignage, comment nous serait-elle parvenue, si l’Esprit n’avait pas donné la force de témoigner, de la révéler au monde entier ? Qui l’aurait su sans le témoignage oral, puis écrit, de ceux qui ont osé affirmer leur foi, parfois au péril de leur vie, sous l’impulsion de l’Esprit.
Grâce à la lecture du Nouveau Testament, grâce à la rencontre et au témoignage de chrétiens, aujourd’hui, des hommes et des femmes font la découverte de Jésus Christ; certains en seront changés, d’autres iront jusqu’à l’adhésion totale à sa personne, en demandant le baptême à la Veillée Pascale.
Maryvonne Orliac
