Pour la réouverture des églises comme lieux de célébration
Depuis le week-end du 24 mai, les catholiques peuvent à nouveau se réunir pour célébrer la Messe dans toutes les églises du Diocèse du Havre. Après deux mois d’interruption, les catholiques attendent avec impatience de pouvoir à nouveau se rassembler pour célébrer l’Eucharistie, mais aussi à continuer à appliquer les mesures sanitaires préconisées par le gouvernement pour lutter contre la propagation de la Covid-19.
Les curés des paroisses du diocèse du Havre, ont déjà reçu le 10 mai dernier, des consignes pour vivre la première étape du déconfinement. Ils étaient invités aussi à préparer avec leur EAP, leur CPAE et les équipes de paroissiens, la réouverture au culte des églises. Avec les Vicaires Généraux, nous avons décidé d’attendre le week-end de la Pentecôte pour ouvrir les églises au culte. Nous n’avons pas souhaité que la reprise des offices se fasse dans la précipitation. Les consignes à recevoir et à mettre en œuvre doit rester l’affaire des chrétiens de la paroisse avec leur prêtre. Il fallait laisser à tous le temps de se retourner.
Je vous détaille ci-dessous, les consignes qui nous sont données. Chaque curé adaptera ces mesures en lien avec les personnes en responsabilité dans la paroisse, en fonction de la taille des lieux et de la configuration de l’assemblée dont il a la charge. Par ailleurs, comme la Conférence des évêques de France nous y invite, dans certaines paroisses, il y aura lieu de dédoubler le nombre de messes pour respecter les normes imposées et permettre à tous les fidèles d’y participer.
Les mesures à respecter pour chaque célébration :
- La règle n°1 est celle de la distanciation physique: chaque fidèle ne doit avoir personne à moins d’un mètre de lui (une rangée sur deux… un siège sur deux). Pour cela, il faudra matérialiser les sièges condamnés et ceux qui peuvent accueillir un fidèle. Si cela est possible, il faut établir aussi un sens de circulation qui sera matérialisé au sol, avec une porte d’entrée et une porte de sortie. En plus des gestes barrières connus, il faut éviter que les fidèles ne se croisent dans l’église.
- Tout le monde doit porter un masque, prêtre et fidèles. Personne ne sera admis dans l’église s’il ne peut disposer d’un masque.
Au préalable :
- Il faudra avoir veillé à la propreté de l’église. Les bénitiers doivent être vides et désinfectés. On ne distribuera ni feuilles ni carnets de chants.
- Dans la préparation à la sacristie, on sera masqué et on ne manipulera pas les hosties, les ciboires et les calices sans s’être lavé les mains avec le gel hydro alcoolique. Attention au contact avec les bougies ! Ça peut occasionner de graves brûlures !
Accueil dans l’église :
- Des personnes se trouveront à l’entrée de l’église pour vérifier que le fidèle porte le masque, pour lui présenter le gel hydro alcoolique et l’inviter à prendre place dans l’église en commençant par les sièges du haut. Il ne faut pas que les retardataires passent devant les personnes arrivées avant.
Pour le déroulement de la liturgie :
- On mettra une protection sur chaque micro où un lecteur s’avancera pour proclamer les textes de la Parole de Dieu ou les intentions de prière universelle.
- On choisira des chants en fonction d’une assemblée dispersée et masquée. Les chants seront simples, les refrains connuset on sollicitera un bon chantre pour les couplets. Préférer l’animateur ou l’animatrice de chants à la chorale… pour l’instant !
- Pas de quête pendant la célébration, paniers à la sortie ou quête électronique, là où on est équipé.
- Le prêtre qui préside la célébration peut retirer le masque à certains moments de la célébration, mais il le remettra pour distribuer la communion. Il complètera le lavabo en se passant les mains au gel hydro alcoolique.
- Pas de geste de paix avant le chant de l’Agneau de Dieu, mais un simple signe de la main ou une inclinaison.
- Pas de communion sous les deux espèces. S’il y a concélébration, les prêtres communient tous par intinction et le dernier boit au calice.
- On évitera toute procession. La communion sera distribuée par un prêtre, un diacre ou un ministre laïc de la communion. Tous les ministres de la communion se passent les mains au gel hydro alcoolique, avant et après avoir distribué le Corps du Christ. Les fidèles ne se déplaceront pas. On passera dans les rangées pour donner le Corps du Christ uniquement dans la main, les bras bien tendus pour respecter la distance requise.
Pour la fin de la célébration :
- On organisera la sortie de telle sorte que les fidèles ne s’attroupent pas pour discuter par petits groupes dans le fond de l’église. On sort rapidement sans s’attarder.
+ Jean-Luc BRUNIN – Évêque du Havre
