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Le dimanche de Thomas ? oui, mais pas que !

samedi 18 avril 2020

Les lectures proposées pour ce dimanche sont reliées entre elles par cette réalité centrale : La découverte et l’accueil, par la première Eglise, de la miséricorde de Jésus ressuscité.

  • Actes 2,42-47: Bien sûr qu’il s’agit d’une vision idéalisée ! (N’est-ce pas ce que nous faisons aussi, lorsque nous nous disons -un peu vite- « frères », ou même que nous parlons de notre « Communauté ») ?  Mais l’essentiel est indiqué : Lorsque dans sa vie, on a vraiment accueilli le Ressuscité, rien ne peut plus être comme avant, à commencer par les relations entre nous : ils sont « assidus à l’enseignement des Apôtres » (sans trouver ça trop long…) ils mettent « tout en commun » et surtout, ils rompent le pain et prient ensemble. Vous trouvez réunis dans ces versets, les critères qui font une vraie Communauté chrétienne…
  • 1ère lettre de Pierre 1,3-9: « Dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître ». C’est la grâce du Baptême ! Pierre invite à faire un pas de plus : Oui, il y a des épreuves et des difficultés de toutes sortes « qui vérifieront la valeur de votre foi » mais il s’agit mettre en Lui sa foi en toutes circonstances :

« Les chrétiens ne sont distingués du reste des hommes ni par leur pays ni par leur langage, ni par leur manière de vivre ; ils n’ont pas d’autres villes que les vôtres, d’autres langages que celui que vous parlez…Pour eux, toute région étrangère est une patrie, et toute patrie ici bas est une région étrangère… Pour tout dire en un mot, les chrétiens sont dans le monde ce que l’âme est dans le corps » (Lettre à Diognète écrite entre 150 et 200)

  • Jean 20, 19-31: On est le premier jour de la semaine, donc le lendemain du Shabbat. Les chrétiens y voient le premier jour des « Temps nouveaux » correspondant au premier jour de la Création du monde. Les portes sont verrouillées…ils ont peur… « Il était là au milieu d’eux ». Jésus, lui, est libre ; il ne connait pas la peur, Il les salue = Shalom (hébreu)= Salaam (arabe), selon la manière traditionnelle, qui n’a pas changé de nos jours.

Il se fait reconnaître d’eux, vivant/ ils sont remplis de joie/ alors seulement, ils peuvent accueillir sa Paix et être envoyés comme Apôtres, dans le souffle de l’Esprit (Saint Luc situe cet évènement lors de la fête juive de Pentecôte, 50 jours plus tard). La première mission qu’ils reçoivent : Réconcilier les hommes avec Dieu, car être maintenu dans son péché, c’est ignorer l’amour de Dieu.

Thomas surnommé « Didyme », parce qu’il est bien notre jumeau ! Il n’est pas « le mauvais élève » de la classe, mais celui qui cherche à aller plus loin. Peut-on être chrétien aujourd’hui sans chercher à comprendre, à découvrir ce qu’est la foi transmise, mais aussi ce qu’est le monde des hommes où nous vivons ? La foi au Christ ressuscité n’est jamais une « évidence » (ou alors ce n’est plus LA Foi, mais une croyance parmi d’autres)

Merci Thomas !